Cahier 2012-07Titre : | La valeur des brevets académiques et le transfert de la connaissance au Royaume-Uni : la propriété des brevets comptent-elles ? | Résumé : | Cet article traite d'une question particulièrement pertinente dans la littérature sur les brevets universitaires et le transfert des connaissances université-industrie : la structure de propriété des inventions universitaires joue-t-elle sur la qualité des brevets et l'efficacité du processus de transfert des connaissances? Cette question est aussi particulièrement significative en Europe où certains pays ont suivi l'exemple du Bayh-Dole Act aux Etats-Unis pour augmenter le niveau d'implication des Universités dans la gestion de la propriété intellectuelle. L’article utilise un ensemble de données nouvelles concernant les inventeurs académiques au Royaume-Uni : cette base comprend les brevets universitaires (brevets détenus par les universités) et les brevets d'entreprise (brevets signés par des scientifiques universitaires mais détenus par des sociétés privées) déposés entre 1990 à 2001. Les principaux résultats sont:
(1) En contrôlant les caractéristiques observables des brevets et des inventeurs, on observe que les brevets d'entreprise ont reçu davantage de citations que les brevets universitaires durant les trois premières années suivant leur dépôt, mais (2) cette différence est moins importante lorsque l'on considère une fenêtre de temps plus longue. Cependant, (3) il n'y a pas de fertilisation des connaissances entre le public (Universités) et les établissements privés. En outre, (4) la circulation des connaissances à partir des brevets universitaires est encore plus localisée géographiquement que celles des brevets des entreprises ; (5) la qualité scientifique et l’expérience des professeurs semblent être en corrélation avec la valeur des brevets. D’un point de vue politique, les résultats 1, 2 et 3 jettent un doute sur le rôle de la propriété par les universités (« university ownership ») comme un instrument pour encourager et faciliter le transfert des connaissances entre les universités et l'industrie, et ils soulèvent de sérieuses questions sur l'impact des politiques cherchant à favoriser les bureaux de transfert de technologie dans la gestion des brevets académiques. | Mot(s) clé : | Brevets académiques ; Transfert technologique ; Valeur des brevets ; Citations. | Title: | Academic patent value and knowledge transfer in the UK: Does patent ownership matter? | Abstract: | This paper deals with an issue which is particularly relevant in the literature on IPR and university-industry knowledge transfer: is the ownership structure of academic inventions relevant for patent quality and the efficiency of the knowledge transfer process? This question is also particularly significant in Europe where some countries have followed the Bayh-Dole Act example in the USA to increase the involvement level of universities in IP management. The paper uses a novel dataset of academic inventors in the UK, which includes university patents (i.e. patents owned by universities) and corporate patents (i.e. patents signed by academic scientists but owned by private companies) in the period 1990-2001. The UK is an interesting case to study due to the tradition of university involvement in IP management as it was one of the first countries to implement the university ownership model. The main results may be summarised as follows.
(1) Controlling for observable patent and scientist characteristics, corporate patents received more citations than university patents in the first three years after filing, but (2) this difference is less significant when considering a longer time window. However, (3) there is no knowledge fertilisation across public (university) and private institutions: university patents mainly cite other university patents and the same reasoning applies to corporate patents. Moreover (4) knowledge flows from university patents are even more geographically localised than those from corporate patents. Finally, (5) among scientists’ characteristics, a professor’s scientific quality and his patenting experience seem to be correlated with patent value. From a policy prospective, the results in points (1), (2) and (3) cast some doubts on the role of university ownership as an instrument to foster and facilitate knowledge transfer between academia and industry and raise serious questions about the effect of policies towards increasing the role of technology transfer offices in managing academic patents. | Keyword(s): | Academic patents; Technology transfer; Patent value; Citations | Auteur(s) : | Valerio STERZI (GREThA, CNRS, UMR 5113 & KITES, Bocconi University) | JEL Class.: | L33, O33, O34 | Télécharger le cahier Retour à la liste des Cahier du GRETHA (2012) |
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