Cahier 2010-19

Titre :Les banques d’affaires françaises menacées par le tremblement de terre des nationalisations anticapitalistes à la Libération (1944-1046)
Rsum :À la Libération, le mouvement anticapitaliste se mobilise contre les Puissances d’argent. Les débats portent sur les limites des nationalisations à effectuer, pour punir les banquiers de leurs relations au sein de l’Europe allemande, ou pour préserver l’Etat de la capacité d’influence et de nuisance des 200 Familles ou du Mur d’argent, soupçonnées d’avoir manipulé la vie politique dans l’entre-deux-guerres. Mais une partie des milieux d’affaires encore audibles et des experts parlementaires ou administratifs bien au fait des circuits de l’argent parvient à convaincre une majorité parlementaire de respecter le caractère privé d’une fraction des flux de financement du monde de la grande entreprise. Les réseaux de « confiance » permettant d’accéder aux actifs patrimoniaux des classes sociales aisées et des disponibilités des grandes entreprises doivent être sauvegardés, mais aussi les nœuds de relations avec les banques d’affaires et les places financières étrangères, anglo-saxonnes surtout. Cela explique que Paribas et la Banque de l’union parisienne n’aient pas été nationalisées.
Mot(s) cl :Banque ; nationalisations ; groupes de pression ; anticapitalisme ; Libération ; banques d’affaires ; financement des entreprises
Title:French investment banks and the earthquake of post-war shocks (1944-1946)
Abstract:After WWII and when the Libération governments reformed the country, a strong anticapitalist move set up against the powers of money. Arguments focused on the limits to fix for the pending nationalisations of firms by the State, either to punish bankers for their financial relations with German Europe, or to safeguard the State from the power of influence and submission attributed to the 200 Families or the Wall of Money, as they had been perceived since the interwar period where they were suspected of having suborned the political power. But part of the business circles still able to be heard and of parliamentary or administrative experts being aware of the genuine circuits of money, succeeded in convincing a majority at the Parliament to respect the private basis of a large fraction of the flows financing big business. The networks of “trust” which allowed to reach patrimonial assets of well-eased classes and the availabilities of big firms should be preserved, but also the knots of relations with the merchant and investment banks and with the financial places in foreign countries, mainly the Anglo-Saxon ones. This explains that Paribas and Banque de l’union parisienne escaped nationalisation.
Keyword(s):Banking ; nationalisations ; pressure groupes ; anticapitalism ; Libération of France ; investment banks ; industrial banking
Auteur(s) :Hubert BONIN (GREThA UMR CNRS 5113 - Institut de Sciences Politique de Bordeaux)
JEL Class.:N2; N24; N44; G21

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